Scribo ergo legas
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    Re: Scribo ergo legas

    par BOTHROP'S 56 » 04 oct. 2011, 05:57

    Hé! vouz'autres!!! réveillez vous!! :ghee:

    quant à toi JGab,tu touche au but!!

    pinailler a bien un rapport avec la "pine" :hehe:

    d'ailleurs il existe une expression synonyme mais je ne sais pas si je peut la poster.... :mrgreen:

    tout se passe sous la ceinture.... :diable:

    .............

    .............

    ..............

    ...........

    ..............

    ................

    ...............

    .................

    ...............

    ................

    ...............

    ...............

    .................

    ...............

    Il s'agit "d'enc.ler les mouches" :mrgreen:

    ces expressions datent du début du XX eme siècle

    je sais,on ne voit pas trop le rapport ,mais quand on connait la réponse cela semble évident!! :whistling:

    allez,bon courage!!!! :icon_coucou:
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 04 oct. 2011, 08:00

    Arf ! J'étais pourtant persuadé d'écrire n'importe nawak et de me trouver à des années-lumières de la réponse ! :| :hehe:

    Reste à imaginer comment "pine" a pu déboucher sur "avoir le souci exagéré du détail" ou "argumenter de façon mesquine"... Comme ça, c'est pas immédiat-immédiat... On verra ça plus tard. Déjà, un début de commencement d'entame d'idée me vient, mais je n'ai pas le temps de concrétiser.

    Pour "enchoser les mouches" (qui n'est pas vraiment synonyme de "pinailler"), on peut facilement imaginer. Vu que la chose est impossible (enfin... je le souhaite à chacun ! :mrgreen: ), ça consiste vraiment à perdre son temps à des âneries, à glander, à peigner la girafe. Mais "pine" et "pinailler" ?... 8/



    PS : Allez ! Viendez, les gens, tentez des explications, inventez des textes, lâchez-vous ! Il suffit de laisser courir son imagination, et d'observer où elle nous mène !
    1. Lacha faire, lacha dire, lacha picha lou moutou.
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    Re: Scribo ergo legas

    par BOTHROP'S 56 » 05 oct. 2011, 05:24

    Hé JGab!!! j'adore tes commentaires! :mdr3:
    JGab a écrit :Allez ! Viendez, les gens, tentez des explications, inventez des textes, lâchez-vous ! Il suffit de laisser courir son imagination, et d'observer où elle nous mène !
    t'as raison...je vais attendre un peu avant de donner la réponse,sinon c'est pas drôle!

    alors!les Aminches !!faites chauffer vos neurones!!!
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    Re: Scribo ergo legas

    par Azazel » 05 oct. 2011, 07:57

    Moi je dirais faire une bataille de pines :mrgreen:

    Genre qui à la plus grosse, comme batailler mais avec la pine, tel une épée, un duel de bit.. Ce serait plausible :]


    Ca me rappelle le film Taken, un excellent film au passage, quand Liam Neeson vas chez son ex femme et se prend un peu la gueule avec son mec. Il lache un "c'est pas un concours de bi..s!". J'aime bien cette expression :hehe:
    On est pleins dans ma tête mais je m'en fout, c'est moi le chef, c'est moi qui commande !
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 05 oct. 2011, 14:02

    Vous rappelez-vous le petit joueur de flûtiau ?

    C'est ce gus qui jouait de la flûte pour attirer les rats. Mandaté par je ne sais plus quelle ville, il se servit de son instrument pour entraîner tous les rongeurs qui infestaient la cité vers un fleuve où, tels des lemmings, ils allèrent se noyer. Les cons.

    Mais les élus de la ville, radins, lui refusèrent ensuite son dû. Alors il ressortit sa flûte, et s'en servit pour attirer tous les enfants de la ville, qu'on ne revit plus jamais...

    Revanchards, les bons bourgeois crièrent qu'ils ne voulaient plus jamais le voir, ni entendre son flûtiau. "flûter", pour "jouer de la flûte" prit un tour satirique et négatif et fut utilisé pour désigner un son criard, désagréable. Or, dans l'argot populaire, flûte, pine... c'est la même chose. Donc "flûter" devient "piner", puis "pinailler".

    Bon, j'aurais aimé broder plus, mais pas le temps: je file bosser. :mrgreen:
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    Re: Scribo ergo legas

    par Azazel » 05 oct. 2011, 14:13

    JGab a écrit :... tels des lemmings...
    Tu sais que la plupars des djeunz n'ont pas connu les lemmings? :cote:

    On est des vieux cons :(
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 05 oct. 2011, 16:10

    Pas sûr, ça : la dernière version ne date que de 2006 et il en existe une libre à télécharger.

    Quand-même : 8 pixels de haut, et c'est fou ce qu'elles avaient l'air vivant, ces bestioles... De nos jours, sans 3D ni réalité augmentée, si tu n'as pas l'impression que la vraie vie est un jeu moins réaliste que celui qui tourne sur ta console, y'a rien de fait.

    Y vont perdre les joies simples des valeurs simples, nos pôv' gamins...
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    Re: Scribo ergo legas

    par BOTHROP'S 56 » 06 oct. 2011, 05:46

    :mdr3: :mdr3:
    Azazel a écrit : un duel de bit.. Ce serait plausible
    :mdr3: :mdr3:

    non Aza!!! mais j'imagine bien ça...."Môssieu, je vous jette mon gland!!" :hehe:

    ou bien "les bourses ou le vît!" :mdr3: :mdr3:

    @ JGab,c'est vrai que ta solution pourrait-être plausible,et poétique qui plus est!!! mais non!!

    allez!!! je donne la réponse demain!!!
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 06 oct. 2011, 08:41

    Greumeuleumeuleu...

    Dans ce cas, nous allons nous placer à une époque plus reculée de notre histoire : "pine" n'a pas toujours désigné le "membre viril" (comme ils disent dans les dictionnaires). On trouve ce mot dans des textes du 13è siècle, dans lesquels il désigne ce que nous appelons aujourd'hui la "pomme de pin". Le "pinel" était un petit pin, et la "pineie" un lieu planté de pins, un peu comme notre "pinède" actuelle.

    Arrivé à ce point, où je dis encore la vérité, je n'ai aucune idée de ce vers quoi je me dirige. Ce qui est sûr, c'est que c'est là que tout bascule : j'entre dans le domaine de l'invention pure. :mrgreen:

    Ne trouvez-vous pas que "pinaille" et "pinel" se ressemblent étonnamment ? Eh bien, rassurez-vous : c'est normal.

    Que trouve-t-on dans les "pineies" ? Ou, pour faire simple, dans les pinèdes ? Oui, toi, au fond, vers le radiateur ! Tu penses à ?... "des pins". Ah ! Bah oui, mais encore ?... La belle blonde à forte poitrine du premier rang lève la main ?!! Tu as une idée, toi ?!!!... Ah ! Ok... Oui, tu peux aller faire pipi... D'autres idées ?... Oui, le boutonneux du second rang, tu penses à ?... "des pines". Oui, bien-sûûûûûr... C'est la blonde qui te donne des idées ?

    Bon, alors, tas d'incapables ! Dans une pinède on trouve bien évidemment des pins, et des pommes de pin, mais on trouve surtout des ?... des ????... M'enfin ! Des épines, évidemment ! Le sol est couvert d'épines !

    Et les épines, ça ?... Ça ?... Ça pique, oui ! Ah ! Quand-même ! L'un d'entre vous aura un bon point, c'est déjà ça.

    Et tout le problème est là. Les "vilains" vivant en bordure d'une "pineie" qui voulaient rendre hommage à leur belle, qui en général était aussi celle de leur meilleur copain, allaient se planquer en forêt, sous les "pinels" (D'où l'expression : "Ô, Pinel", origine des couteaux "Opinel", dont le nom débouchera sur l'expression "donner un coup de canif à son contrat de mariage" qui faisait référence, d'une part au coup de pine de nos amants, d'autre part au "pinel" originel. Mais ceci est une autre histoire). Et vas-y que je te trousse la belle, et vas-y que je te la couche au sol, et vas-y que je te la "pine" (le mot, employé dans ce sens, provenant du lieu où se passait la scène)...

    ... Et vas-y que ça pique, ces épines !!! Résultat, ce qui devait être un moment fort agréable l'était effectivement pour le bonhomme, mais pas pour la donzelle qui, elle, avait les fesses meurtries par les épines des pins.

    D'où l'apparition du mot "pineler", rapidement devenu "pinailler", qui, par dérision, désignait à l'origine un "pinage" raté et désagréable, le triste exploit d'un amant minable, peu expérimenté ou trop pressé, qui aboutit à un acte risible et sans intérêt.

    Par la suite, "pinailler" prit le sens imagé qu'on lui connait aujourd'hui, de "chercher la petite bête", "ergoter sur des détails sans intérêt"...

    Vala vala vala...
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    Re: Scribo ergo legas

    par Azazel » 06 oct. 2011, 10:11

    :hehe: :hehe: :hehe:
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    Re: Scribo ergo legas

    par BOTHROP'S 56 » 07 oct. 2011, 06:08

    :mdr3: :mdr3: :mdr3: :mdr3:

    Hé JGab!!! édite tes histoires de"Père l'aigle" elles sont trop savoureuses! :pouce:

    bon! d'après mes sources "pinailler" serait un verbe synonyme de celui qui fait mal aux mouches...
    car pour que l'opération réussisse,il faut incontestablement une précision et une finesse d'exécution diabolique pour éviter les dégâts (dont seuls sont capable les DYPTEROSODOMITES) :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

    bon!après,si on cherche la p'tite bête....


    A qui le tour???
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    Re: Scribo ergo legas

    par rider » 18 oct. 2011, 08:50

    d'ou vien le mot copin.
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 18 oct. 2011, 12:51

    Je le sais mais je le dirai pô.

    Quand j'aurai un peu de temps, ce soir, je tâcherai de concocter une explication bidon. :mrgreen:
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    Re: Scribo ergo legas

    par rider » 18 oct. 2011, 17:39

    je reconnais que c'est facile.

    etje compte sur toi pour nous concocter une explication a ta sauce.
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 19 oct. 2011, 01:10

    Un mot, c'est court... C'est plus facile, avec les expressions.

    Cela dit, le "copain" nous ramène à l'histoire de la "pineie" et des vilains qui s'y abritaient pour trousser la gueuse. Car il en est ainsi depuis toujours : depuis que l'homme est homme et que la femme se meurt d'amour pour lui (ce qui est, avouons-le, on ne peut plus normal et naturel), on ne compte plus les mots, expressions ou légendes qui trouvent leur source dans le sexe.

    Bref, comme disait Pépin, rappelons brièvement la scène qui se déroule au fin fond de la "pineie". Notre vilain (appelons-le Martin, tiens, car quelque chose chez lui fait penser à un âne) a réussi à attirer l'accorte Périne, servante de son état, sous un bosquet bien abrité et à l'écart du chemin. Périne est allongée sur le tapis d'épines, les jupons remontés sur le ventre, et supporte courageusement les mâles assauts de son beau ténébreux. Habituée à servir, elle ne se plaint pas des nombreuses piqûres que lui infligent les milliers de petites pointes qui recouvrent le sol. Elle réussit même à faire passer ses petits gémissements de douleurs pour des gloussements de plaisir.

    Hein ? Que dit-il, le gnome, là ? Que j'aurais dû l'appeler Sally ?... Bah pourquoi, puisqu'elle s'appelle Périne ? C'est son nom, je n'y peux rien, c'est comme ça. Et puis zut, à la fin, cessez de m'interrompre, c'est moi qui conte ! Non, mais !

    Bon, pour cette fois-ci je reprends. Mais si quelqu'un m'interrompt encore, je vous laisse en plan !

    J'en étais où, moi ?... Ah ! Oui ! Voilà :

    Au dessus d'elle, les grosses fesses molles et blanchâtres de son conquérant sont secouées par les coups de butoir de la bête en rut, le gras faisant sur elles comme des sortes de vagues maladives. Un peu comme la mer, vous voyez, flux et reflux perpétuel. Si ce n'est qu'ici, ce flux et ce reflux ne font pas marrer, ils donneraient plutôt envie de vomir.

    Mais ce n'est pas sa doulce amie que trousse ainsi ce bon Martin. Que nenni ! Il s'agit en fait de celle de son meilleur ami, Eudes.

    Eudes ést un bon garçon, très travailleur, très doux, et incapable de la moindre malice. Pour tout dire, c'est un garçon dont on peut dire qu'il est "bien brave". Gentil (ce qui est paradoxal pour un vilain), incapable de tromperie, il ne peut imaginer que les autres soient différents. Coquebert (nigaud) de première, il est prêt à croire à toutes les coquefabues (fourberies grotesques) qu'on lui sert. Il est donc la victime désignée des coquins de tout poil.

    Et le voilà qui passe sur le chemin !

    Et le voilà qui entend des bruits !

    Et le voilà qui s'intrigue !

    Et le voilà qui quitte le chemin et s'avance sous la frondaison !

    Et le voilà qui s'approche et tombe sur cette scène improbable !

    Il reconnaît immédiatement les fesses de son ami, ainsi que ses testicules qui gigotent en dessous, dans cet environnement de pins, de pines et d'épines. Il n'ose s'avancer et préfère s'en aller, sans avoir reconnu sa mie dans la donzelle servant de matelas à Martin.

    De retour au village, il racontera à tout le monde qu'il a vu des "cons" dans les "pines". Les "cons", dans le patois de l'époque, ce sont les testicules. Les "pines", je l'ai déjà indiqué six messages plus haut, ce sont les pommes de pin. Ainsi a-t-il voulu expliquer qu'il a vu une paire de roustons en action dans la pinède.

    Rapidement, "cons" et "pine" vont s'associer en un seul mot, "conspine", qui désignera un ami (celui aperçu dans la "pineie"), et qui va se déformer peu à peu pour devenir "conspin", puis "conpin", et pour finir "copin", que quelque obscure ignare travaillant à la rédaction du Dictionnaire de l'Académie Française écrira un jour "copain", mot pour lequel il inventera plus tard, pour se dédouaner, une étymologie ridicule basée sur un stupide partage de pain.

    Corollaire : La parole de sagesse "Méfie toi de ton ami", est née de la réaction d'un sage outré à qui on a raconté cette histoire, un soir de beuverie...
    Dernière modification par JGab le 19 oct. 2011, 08:07, modifié 1 fois.
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    Re: Scribo ergo legas

    par BOTHROP'S 56 » 19 oct. 2011, 05:00

    :mdr3: :mdr3: :mdr3: :mdr3: WAAHAHAHAHAHAH !!!!!!! HI!HI!HI!HI! :mdr3: :mdr3: HOU! HOU! HOU! :mdr3: :mdr3:
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    Re: Scribo ergo legas

    par rider » 19 oct. 2011, 12:01

    :pouce: :mdr3: c'est juste.
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    Re: Scribo ergo legas

    par mounette » 19 oct. 2011, 12:44

    :pouce: :hehe: Merci JGab !!!! :mdr3: :mdr3: :mdr3:
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 19 oct. 2011, 13:35

    Bah de rien. :hehe:

    V'zimaginez, le pôv' gars qui arrive ici et prend tout ça pour argent content, puis qui place ça dans une soirée pour étaler sa culture ? Ou, pire, dans une dissert ? :mrgreen:
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    Re: Scribo ergo legas

    par BOTHROP'S 56 » 20 oct. 2011, 04:50

    :langue3: Hé JGab!!!! si tu en fait un bouquin, j'en veux un exemplaire!!!! :mdr3: :mdr3: :mdr3:

    tiens!! pourquoi dis-t'on "rond comme une queue de pelle" ??? :ghee:
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    Re: Scribo ergo legas

    par Azazel » 20 oct. 2011, 16:06

    Parceque quand on est trop plein, on a le ventre rond?
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    Re: Scribo ergo legas

    par BOTHROP'S 56 » 22 oct. 2011, 08:09

    :-D y'a de ça AZA !!! mais attendons donc la version de JGab histoire de se marrer!!! :mdr3:
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 22 oct. 2011, 09:40

    Vous attendrez encore quelques heures, je manque de temps aujourd'hui (m'enfin ça n'attendra pas demain, parce que pour le coup je ne serai pas libre)

    En attendant, je rappelle que l'expression "boire tout son soûl" s'emploie aussi pour la nourriture : "manger tout son soûl". Le mot "soûl" (ou saoul") ne se limitait pas à l'alcool, au départ. C'est l'usage qui a fini par le spécialiser, avec le temps. Et "rond" a suivi, je suppose.
    1. Lacha faire, lacha dire, lacha picha lou moutou.
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    3. Le jour où Microsoft vendra quelque chose qui ne se plante pas, ce sera probablement un clou.
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 23 oct. 2011, 03:02

    Je me suis entretenu avec Père l'Aigle, tout à l'heure. Croyez-le ou pas, ce vieux sage connait l'histoire du monde comme un moutard cradingue l'intérieur de sa narine droite. Loin de se complaire à relayer les versions officielles dont on nous abreuve complaisamment, il met toujours un point d'honneur à ne dire que la vérité. Celle-ci ne plait pas toujours, car elle va souvent à l'encontre de nos croyances les plus fondamentales. Pour tout dire, si je mettais bout à bout toutes les révélations qu'il m'a faites sur notre univers, sur notre terre, sur notre histoire... je risquerais une remise en question tellement énorme de ce que nous croyons être la réalité que je pourrais me couper totalement du monde.

    Si je vous disais par exemple ce qu'il m'a raconté sur... mais non, là n'est pas le sujet, et puis je ne voudrais pas vous perturber. Contentez-vous de croire que la vérité est ailleurs, ce n'est déjà pas si mal. Pour le reste, continuez de ronronner comme d'habitude, ça vaut mieux.

    Bref, revenons-en à nos moutons avant qu'ils ne broutent toute l'herbe du voisin. L'expression proposée par Bothrop est, je le rappelle : "rond comme une queue de pelle".

    L'explication qui vient immédiatement en tête est évidente : comme je le disais plus haut, "soûl" s'applique tant pour la nourriture que pour la boisson. On peut ainsi "boire et manger tout son soûl". Et quand on boit et mange à satiété, on peut chanter "j'ai bien mangé, j'ai bien bu, j'ai la peau du ventre bien tendu...". Bah oui ! Quand on boit et mange trop, et trop énergétique, les gaz viennent, le ventre gonfle, on grossit, on devient rond. Rond comme... une queue de pelle ? une balle ? un bille ?... On peut placer n'importe quoi derrière ce "comme", pourvu que ce n'importe quoi soit rond.

    Mais cette explication, pour politiquement correcte qu'elle soit, n'en est pas moins une foutaise monumentale. La vérité est ailleurs, disais-je, et cet adage se révèle encore une fois riche en enseignement.

    L'expression trouve ses racines au 12è siècle. En ces temps reculés, un "queu" (qu'on pouvait aussi écrire "coeu") était un cuisinier. Ce mot survit encore de nos jours dans le terme "maître-queux".

    Raoul était "queu" au château de son seigneur, Adhémar. C'était un préparateur exceptionnel de viandes et de sauces (Mais non, ballot ! Je parle de Raoul, là, pas d'Adhémar ! Allez, rendors-toi !). Ses recettes étaient célèbres, en ces temps où les "seignors" aimaient à recevoir leurs pairs à table et à les éblouir en faisant bombance.

    Son bonheur eût été parfait, s'il n'avait été atteint d'un mal qui lui rongeait la vie : il avait la pelade, et pas une petite. On ignorait bien-sûr l'origine de son mal, car la science des "mediques" de cette époque étaient encore élémentaire, et fortement basée sur des croyances erronées. Elle tuait ainsi plus de patients qu'elle n'en sauvait. Du fait de ce mal, Raoul était peu présentable et Adhémar exigeait de lui qu'il restât dans ses quartiers, loin des convives, de peur de voir ces derniers se détourner de ses plats. En effet, un "queu" atteint d'une pelade aussi impressionnante que la sienne ne risquait-il pas de transmettre son mal par le biais de la nourriture qu'il préparait ?

    Adhémar était bien certain qu'il n'y avait aucun risque, puisqu'il avait lui-même dégusté ces plats pendant de longues années. Mais il craignait les réactions de ses invités. Alors quand ceux-ci demandaient à voir le "queu" qui avait préparé ces mets exceptionnels, il trouvait toujours une bonne raison pour rendre la rencontre impossible.

    Cet isolement était déjà difficile à supporter. Mais il y avait pire : la gent féminine refusait de se faire toucher par le bonhomme, de peur d'attraper à son tour ce mal qui le rongeait. Or, Raoul était secrètement amoureux de la belle Rascende, demoiselle de compagnie de la femme d'Adhémar. Et Rascende, comme toutes les autres, refusait de se laisser approcher... Le dégoût qu'il lui inspirait était jour après jour de plus en plus insupportable.

    Alors Raoul se réfugia dans la boisson et la bonne chair. Il se mit à boire, et à manger, et à boire, et à manger... Gros, de plus en plus gros, il en devint franchement "roont" (rond). Une grosse outre pelée... Il était devenu un "ivroin" (ivrogne), et rares devenaient les journées où, "saol" comme un cochon, il ne roulait pas sous une table.

    Sur la fin de sa vie, qui fut courte et qu'il termina, ivre-mort, noyé dans une flaque de boue, on l'appelait le "roont queu pelé" : le cuisinier rond et pelé.

    Vous devinez la suite. Il était devenu un ivrogne, alors cette expression devint synonyme de "ivre". Le temps joua son propre rôle, et l'expression, peu à peu, se déforma en "être ronnt comme queu pelé", et finit par devenir celle que nous connaissons aujourd'hui : "être rond comme une queue de pelle".

    Telle est la vérité, et je remercie encore Père l'Aigle pour me l'avoir contée.
    Dernière modification par JGab le 24 oct. 2011, 13:34, modifié 2 fois.
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    Re: Scribo ergo legas

    par BOTHROP'S 56 » 24 oct. 2011, 06:17

    :mdr3: :mdr3: :mdr3: Hé JGab!!! t'es impayable!!!(c'est ce que doit dire ton patron....) :mdr3:

    effectivement,l'adjectif "rond"est bien synonyme de "soûl" en argot

    "soul"étant issu du latin "satur" qui voulait dire rassasié...

    une personne ayant mangé et bu "tout son soûl" avait le ventre bien rond!!!

    mais ce n'est qu'a la fin du XVIIe siècle que son usage est restreint au sens de "ivre"

    mais y'a pas a dire je préfère la version de JGab!!! :mdr3: :mdr3:
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 27 oct. 2011, 22:45

    Bah tiens ! Et d'où vient donc le terme "arsouiller" ?... Hmmmm ?....

    Nous autres motards savons tous ce qu'est l'arsouille.

    Mais d'où vient dont ce mot ? J'ai beau chercher, je ne vois rien en lui qui suggère une idée de vitesse, d'imprudence, de folie ?...

    On situe la source de ce mot à la fin du 18è siècle. "r'souiller", c'était "re-souiller", "se souiller de nouveau". Et qui se souille ? Celui qui boit. L'ivrogne. Encore de nos jours, l'arsouille désigne l'ivrogne.

    Mais comment cet acception suggérant une consommation un peu élevée d'alcool a-t-elle pu être récupérée par les motards ?

    C'est qu'un arsouille, c'était également un voyou, un mauvais garçon. Celui qui ne respecte pas les règles (et qui boit plus que de raison, hop ! on y retourne). Et que fait le motard qui se lance avec ses copains dans une séance un peu plus appuyée que d'habitude ? Il planque les règles dans un coin sombre, les oublie, essore la poignée, et n'en fait qu'à sa tête. Il a donc un comportement de voyou, de blouson noir. Le bon père de famille qu'il double comme un branque avec ses 3 autres potes n'a pas de mal à se convaincre que ces barges en tenue de cuir ont bu (ou fumé) plus que de raison pour se conduire ainsi.

    C'est donc à double titre qu'il les considère comme des arsouilles : buveurs invétérés et voyous, et d'ailleurs tous les voyous ne sont-ils pas de grands buveurs ? Et nous autres motards avons récupéré ce mot, que nous brandissons comme un étendard, fiers de notre différence et de cet esprit de liberté que sous-entend le concept.

    Arsouiller, c'est donc piloter à la sauvage, comme le ferait un voyou.

    Mais il y a une autre raison, pour laquelle le mot "arsouille" désigne un voyou.

    Il y a de cela quelques années, quand les Anglais se croyaient chez eux chez nous et que nous avions engagé avec eux un combat qui devait durer cent ans, la vie était dure et l'étranger toujours un ennemi potentiel. On parlait plus de combats que de marivaudage, et chacun avait à cœur de protéger sa chacune, pendant que chacune se donnait pour règle de se trouver un bon protecteur.

    "Tute a ars unt sole !", comme on disait dans le patois de l'époque : "Combats (protège) à cru et tue !". La "sole" était un ballon (de cuir rempli de son en Bretagne et Normandie, de bois dans le Nord). "Soler", c'était jouer au jeu de "sole". Mais dans cette expression, issue d'une chanson de geste trop longue pour en parler ici, la "sole" était la tête coupée d'un ennemi. Il s'agit donc bien de tuer, et avec cruauté encore : on décapite l'ennemi, puis on joue au ballon avec sa tête...

    Les déformations du temps, et celles induites par ces grands bretons infoutus de parler correctement notre si belle langue, transforma peu à peu "ars unt sole" en "ars sole", puis en "arsaoul", pour finir par "arsouille". Quand vous arsouillez, finalement, vous attaquez à cru pour tuer. On rejoint d'idée du guerrier, du blouson noir, du biker fou.

    Du coup se pose cette variante de la grande question sur la vie, l'univers et le reste : est-ce "r'souille" qui a donné "arsouille", désignant d'abord un ivrogne, puis un voyou ? Ou "ars unt sol" qui a donné "arsouille", désignant d'abord un voyou, puis un ivrogne ?...

    Allez savoir !... Comme je l'ai déjà dit, la vérité est ailleurs. Mais parfois, aussi, elle est partout. Ou nulle part. Ou les trois à la fois...

    Une seule chose est sûre : je ne vous dirai pas ce qui est vérité et ce qui est invention, dans le galimatias que je viens d'écrire. Il y a peut-être du vrai, probablement du presque vrai, voire du pas vrai... Ce sera à vous, si vous le souhaitez, de séparer le bon grain de l'ivraie. Sachant que, peut-être, tout est réel.

    Ou pas.
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    Re: Scribo ergo legas

    par mounette » 27 oct. 2011, 23:37

    Bon ben moi j'ai lu ma petit histoire avant de m'endormir. :cote: Merci JGab :pouce:

    Bonne nuit et fait de beaux rêves ... :baille: (et tu nous les racontes demain matin !!! :ghee: ) :hehe:

    :bisous:
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    Re: Scribo ergo legas

    par BOTHROP'S 56 » 30 oct. 2011, 10:23

    :mrgreen: à mon humble avis,toutes les définitions me semblent plausibles...
    mais j'ai une petite préférence pour la "soule"et non la "sole" qui se jouait généralement entre deux paroisses et où les règlements de comptes étaient fréquents et sanglants :diable: :diable:
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    Re: Scribo ergo legas

    par JGab » 30 oct. 2011, 11:17

    Au début du 13è siècle, c'était bien "sole" (il existe des traces écrites datant de 1220), qui, je suppose, donnera "soule" par la suite.

    Ce qui ne donne aucune indication quant à la véracité de mes explications. ;-)
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    Re: Scribo ergo legas

    par BOTHROP'S 56 » 31 oct. 2011, 06:44

    :diable: Bon.... d'accord!!!

    Une arsouille c'est une Gouape,un vaurien,un p'tit voyou.... :whistling:

    (c'est pas mon cas!!!!) :-D
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