Greumeuleumeuleu...
Dans ce cas, nous allons nous placer à une époque plus reculée de notre histoire : "
pine" n'a pas toujours désigné le "
membre viril" (comme ils disent dans les dictionnaires). On trouve ce mot dans des textes du 13è siècle, dans lesquels il désigne ce que nous appelons aujourd'hui la "
pomme de pin". Le "
pinel" était un petit pin, et la "
pineie" un lieu planté de pins, un peu comme notre "
pinède" actuelle.
Arrivé à ce point, où je dis encore la vérité, je n'ai aucune idée de ce vers quoi je me dirige. Ce qui est sûr, c'est que c'est là que tout bascule : j'entre dans le domaine de l'invention pure.
Ne trouvez-vous pas que "
pinaille" et "
pinel" se ressemblent étonnamment ? Eh bien, rassurez-vous : c'est normal.
Que trouve-t-on dans les "
pineies" ? Ou, pour faire simple, dans les pinèdes ? Oui, toi, au fond, vers le radiateur ! Tu penses à ?... "
des pins". Ah ! Bah oui, mais encore ?... La belle blonde à forte poitrine du premier rang lève la main ?!! Tu as une idée, toi ?!!!... Ah ! Ok... Oui, tu peux aller faire pipi... D'autres idées ?... Oui, le boutonneux du second rang, tu penses à ?... "
des pines". Oui, bien-sûûûûûr... C'est la blonde qui te donne des idées ?
Bon, alors, tas d'incapables ! Dans une pinède on trouve bien évidemment des pins, et des pommes de pin, mais on trouve surtout des ?... des ????... M'enfin ! Des épines, évidemment ! Le sol est couvert d'épines !
Et les épines, ça ?... Ça ?... Ça pique, oui ! Ah ! Quand-même ! L'un d'entre vous aura un bon point, c'est déjà ça.
Et tout le problème est là. Les "
vilains" vivant en bordure d'une "
pineie" qui voulaient rendre hommage à leur belle, qui en général était aussi celle de leur meilleur copain, allaient se planquer en forêt, sous les "
pinels" (D'où l'expression : "
Ô, Pinel", origine des couteaux "
Opinel", dont le nom débouchera sur l'expression "
donner un coup de canif à son contrat de mariage" qui faisait référence, d'une part au coup de pine de nos amants, d'autre part au "
pinel" originel. Mais ceci est une autre histoire). Et vas-y que je te trousse la belle, et vas-y que je te la couche au sol, et vas-y que je te la "
pine" (le mot, employé dans ce sens, provenant du lieu où se passait la scène)...
... Et vas-y que ça pique, ces épines !!! Résultat, ce qui devait être un moment fort agréable l'était effectivement pour le bonhomme, mais pas pour la donzelle qui, elle, avait les fesses meurtries par les épines des pins.
D'où l'apparition du mot "
pineler", rapidement devenu "
pinailler", qui, par dérision, désignait à l'origine un "
pinage" raté et désagréable, le triste exploit d'un amant minable, peu expérimenté ou trop pressé, qui aboutit à un acte risible et sans intérêt.
Par la suite, "
pinailler" prit le sens imagé qu'on lui connait aujourd'hui, de "
chercher la petite bête", "
ergoter sur des détails sans intérêt"...
Vala vala vala...